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Travailleurs de Côte d'Ivoire
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Les centrales syndicales en colère, menacent

Vendredi 16 Avril 2010
 

La crise du carburant a-t-il atteint son paroxysme ? De l’avis des centrales syndicales, le mouvement enclenché par les transporteurs depuis lundi, pour exiger une baisse substantielle des prix a la pompe, risque de se durcir davantage. Si éventuellement aucune solution idoine n’est trouvée par les autorités. Du coté de la Fédération des syndicats autonomes de Cote d’Ivoire (FESACI), c’est une situation qui pourrait s’aggraver et aboutir a un blocage total du pays. Selon son secrétaire général adjoint Soro Mamadou, en tant que travailleurs et consommateurs, ils apportent leur soutien aux operateurs du transport en lutte.

Selon Adé Mensah les travailleurs prendront leurs responsabilités.

 


Des centrales excédées !


« Parce que les prix du carburant (super : 779F /l et gasoil : 630Fcfa/l) sont insupportables. La lutte que mènent actuellement les transporteurs, est noble. Car, il s’agit d’empêcher que la hausse du cout du carburant n’entraine celle des tarifs du transport. Toute chose pouvant conduire a une inflation généralisée », explique-t-il. Selon lui, le cout de la vie est déjà difficile à supporter. Et la Fesaci ne veut pas rester sans rien faire, parce que cette grève affecte aussi négativement  l’école. Les enseignants n’arrivent plus a se déplacer pour aller dispenser les cours. Idem pour les élèves qui sont bloqués dans leur majorité,  a leur domicile. Les écoles sont quasiment fermées. Soro Mamadou fustige « l’indolence » avec laquelle, le gouvernement traite cette question. A l’en croire, les pouvoirs publics ont pris la décision d’augmenter les prix a la pompe de façon « unilatérale ». « La réaction du gouvernement n’est que l’expression d’un mépris vis-à-vis des transporteurs qui ont déposé un préavis avant de lancer leur mouvement. La réaction la plus légitime est d’ouvrir le dialogue social », dénonce le Sga. Pour lui, après la grève générale de 2008, l’on était parvenu a la mise en place d’un Comité interministériel ou les centrales et les syndicats de transporteurs siégeraient. « Ce comité devrait être informé régulièrement des prix a la pompe. Mais, ces dernières augmentations  ont été le fait unilatéral du gouvernement. Il ne s’agit pas de baisser le gasoil de 15 Fcfa mais, au moins de 150 Fcfa pour soulager les transporteurs et par extension, les populations. La réponse du gouvernement est inacceptable », s’emporte-t-il.
Au niveau de l’Union générale des travailleurs de Cote d’Ivoire (ugtci), le mécontentement se lit sur le visage  des responsables. Adé Mensah, Sg de la vielle centrale, emboitant le pas à Soro Mamadou, fait remarquer qu’après les événements de 2008, les travailleurs ont toujours été « marginalises » par les autorités au niveau de la fixation des prix du carburant. « On n’existe plus a leurs yeux. Or, nous nous sommes engages a les accompagner dans la sortie de crise. Aujourd’hui, nous avons l’impression qu’on ne nous prend pas au sérieux. Nous en avons marre et nous allons prendre nos responsabilités », prévient-il, apparemment dépité. Pour lui, si « les gouvernants actuels ont atteint leur limite, ce qui serait dommage, qu’ils disent la vérité au peuple ». D’autant que les travailleurs éprouvent de plus en plus  de difficulté pour se rendre a leurs lieux de travail. « Dans ces conditions, certains employeurs entendent de leur coté, faire des retenues sur les salaires pour absence. On ne peut pas accepter une telle situation. Les travailleurs ne sont pour rien dans cette affaire. Le pays est paralysé, les travailleurs aussi », maugrée Adé Mensah. Pour Mahan Gahé de la centrale Dignité, c’est clair que ce mouvement a vraiment un impact très négatif sur les travailleurs et sur les entreprises qui n’arrivent a fonctionner correctement, depuis maintenant quatre jours. « Cependant, je ne suis pas d’accord avec la grève que mènent les transporteurs. Ils auront peut-être gain de cause parce qu’ils font peut-être pression mais, je dis qu’ils sont dans l’illégalité et ce n’est pas normal », réagit-il. A l’en croire, les grévistes devraient saisir l’occasion, pour participer a l’effort de paix. Car, ajoute-il « cette situation n’arrange personne et défavorise plus la jeunesse. Et les centrales qui veulent s’associer à cette grève feront une grave erreur ». Il faut noter que dans la soirée d’hier, sur les antennes de la première chaine, le ministre des Transports Albert Flindé a appelé les transporteurs a la reprise. Même s’il reconnaît qu’au niveau de la baisse du carburant, les discussions achoppent toujours. Pour lui, le pays est sous programme. Avant de conclure que les négociations se poursuivront pour trouver une solution définitive à la crise.

 

 

Cissé Cheick Ely

 
 
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